À l’occasion de la Semaine de la myopie, un rapport a été consacré à la vue des plus jeunes. Il en ressort que le sujet est largement méconnu voire sous-estimé par de nombreux parents.

Illustration avec deux troubles : l’amblyopie et la myopie.

L’amblyopie :

Elle représente environ 30 % des cas chez les moins de 6 ans.

Cette affection, souvent appelée “œil paresseux”, est particulièrement insidieuse : il s’agit d’une déficience d’acuité visuelle d’un seul œil, le plus souvent. Un cache-œil est souvent préconisé pour faire travailler l’œil atteint. Mais dans plus de 75 % des cas, l’enfant ne s’en plaint pas. “Si elle n’est pas traitée avant 6 ans, l’amblyopie peut entraîner une perte irréversible de la vision d’un œil, expliquent les auteurs du rapport. Un traitement le plus précoce possible permet au contraire la guérison.”

Malheureusement, le dépistage reste inégal selon les territoires. Beaucoup d’enfants passent encore à côté d’un examen essentiel.

La myopie : une épidémie silencieuse et sous-estimée

Les chiffres du baromètre de l’Association nationale pour l’amélioration de la Vue (AsnaV) alertent sur un autre trouble de plus en plus répandu, la myopie :

● 60 % des Français et 55 % des parents n’ont jamais entendu parler de
l’augmentation de la myopie chez les enfants ;

● seuls 38 % des parents estiment qu’un premier contrôle de la vue doit avoir lieu entre un et trois ans et moins de la moitié (47 %) entre 4 et 6 ans

● 30 % des parents ignorent que la myopie forte dans l’enfance peut
entraîner de graves complications à l’âge adulte. “La myopie, dans la conscience collective, n’est clairement pas une maladie. C’est le défaut visuel le plus connu, mais aussi le plus banalisé.”

Plusieurs symptômes peuvent vous aider à repérer la myopie chez votre enfant :

● il plisse les yeux devant la télévision ;

● il regarde de très près les objets qu’il tient en main ;

● en classe, il a besoin de se mettre au premier rang pour voir ce qui est
écrit au tableau ;

● il a souvent mal à la tête en fin de journée.

Par ailleurs, de nos jours, les enfants tendent à devenir myopes plus jeunes
qu’auparavant, en raison de notre environnement et de nos modes de vie :
manque d’exposition à la lumière naturelle, augmentation des activités en
intérieur et une vision de près très sollicitée.

Trois réflexes essentiels pour tous les parents

1.Prévenir en encourageant de bonnes habitudes : deux heures par jour à l’extérieur, une exposition limitée aux écrans, des pauses régulières de 20 secondes toutes les 20 minutes, une distance minimale de 30
cm entre les yeux et le support, et un sommeil suffisant.

2. Faites contrôler la vue de votre enfant avant 3 ans, même en l’absence de signes visibles de problèmes.

3. Restez attentif aux comportements pouvant signaler un trouble
visuel : se frotter les yeux fréquemment, s’approcher très près des
objets…